- NÉOLITHISATION - Europe du Sud-Est
- NÉOLITHISATION - Europe du Sud-EstJusqu’aux environs de 1960, la néolithisation de l’Europe sud-orientale était généralement envisagée comme un phénomène global, datable et, à la limite, ponctuel. Le mode de vie paléolithique, fondé sur la chasse et la cueillette, y avait été remplacé rapidement, pensait-on, par le mode de vie néolithique, dont l’agriculture et l’élevage constituaient les bases; et ce changement était expliqué par des influences venues, plus ou moins directement, du Proche-Orient. C’est là, en effet, qu’il semblait s’être produit en premier lieu, comme tendaient à le prouver des découvertes nombreuses et précises. On notait, parallèlement, que les agglomérations mésolithiques connues étaient rares au sud du Danube et que l’on n’avait pas rencontré de Néolithique acéramique dans les Balkans; ces observations confirmaient, pensait-on, le retard pris par les régions européennes. On supposait donc que la néolithisation de l’Europe résultait d’un processus de diffusion parti d’un centre ou d’un groupe de centres situés dans le Croissant fertile. Cette diffusion aurait gagné, successivement, l’Anatolie, la Grèce, les Balkans et, enfin, l’Europe centrale et occidentale. Une série de datations par le carbone 14, enfin, en jalonnait les étapes concentriques.Cette hypothèse conserve encore aujourd’hui des partisans, mais elle est de plus en plus infirmée par les découvertes récentes, qui en soulignent en même temps le caractère excessivement mécaniste. L’existence d’un Néolithique acéramique, en premier lieu, est assurée depuis 1956 à Argissa (Thessalie) et depuis 1960 à Knossos (Crète). Les datations par le carbone 14, en le situant au VIe ou même au VIIe millénaire, lui confèrent une ancienneté comparable à celle des niveaux analogues d’Anatolie et du Proche-Orient; mais elles ne suffisent pas à établir de façon formelle lesquels de ces niveaux sont les plus anciens. D’autre part, les premiers indices d’une utilisation de certaines espèces végétales et animales se révèlent de plus en plus anciens: ils remontent actuellement, en Grèce, à la phase acéramique. La prudence commande donc, aujourd’hui, de bien distinguer les observations des interprétations auxquelles elles peuvent donner lieu.Les observationsLes observations que l’on peut rapporter à un phénomène de néolithisation concernent l’habitat, l’utilisation des espèces végétales, celle des espèces animales et les techniques.L’habitatOn opposait naguère très volontiers le mode de vie sédentaire de l’homme néolithique au mode de vie nomade de son prédécesseur paléolithique. Mais on sait aujourd’hui que ce dernier n’a pas été l’être errant à la poursuite de son gibier que l’on décrivait autrefois. S’il se déplaçait, c’est sans doute à l’intérieur d’un territoire déterminé et il serait plus exact de parler de semi-nomadisme à son propos. Dans les régions méditerranéennes, d’autre part, un déplacement saisonnier des habitats, tel qu’on le connaît encore aujourd’hui, peut avoir commencé très tôt et s’être poursuivi après et malgré – ou à cause de – la généralisation de l’agriculture: il n’est en effet nullement incompatible avec elle, au contraire. La sédentarisation n’est donc pas un phénomène historique, mais plutôt une tendance dont l’action se fait sentir pendant des millénaires: l’homme tend à demeurer de plus en plus longtemps aux endroits où il s’installe. La durée de ces agglomérations successives est le plus souvent difficile à évaluer. Mais on peut voir, au moins, les types d’habitations changer: les plus précaires, encore compatibles avec une existence semi-nomade, sont progressivement remplacés par des types plus solides, mieux adaptés à un séjour permanent.L’homme paléolithique construisait des tentes ou des huttes à armature de branches et couverture de peaux ou de chaume. À Lepenski Vir (Serbie orientale), à une époque encore mal déterminée (Mésolithique? Néolithique acéramique?), la totalité de l’agglomération est constituée de huttes de ce genre, de forme à peu près trapézoïdale, qui comportent en leur centre un foyer. Dans les régions égéennes, des huttes de ce type existent aussi, mais leur plan est variable et leur mode de construction mal connu: on les reconnaît cependant à la présence d’une fosse peu profonde – elles sont en effet très souvent enterrées de 30 à 40 centimètres – et à celle, moins constante, d’un foyer, d’un sol et de trous de poteau. Ces huttes sont encore nombreuses au Néolithique ancien (Knossos, Néa Makri, Sesklo, Souphli, Argissa), mais elles tendent à reculer à partir du Néolithique moyen.C’est en effet à partir du Néolithique ancien qu’apparaissent – quelquefois aux mêmes endroits que les huttes – des habitations qui méritent le nom de maisons. Dans les Balkans et le nord de la Grèce, jusqu’en Thessalie, leur plan est fort simple, puisqu’elles ne comportent généralement qu’une pièce, et leurs dimensions sont souvent réduites: 4 à 5 mètres de côté. Mais leur forme est variable: elle peut être carrée (Karanovo), rectangulaire (Anza) ou trapézoïdale, sans que d’ailleurs ces différences paraissent nécessairement significatives. Le matériau employé est normalement le torchis: chaque mur comporte une rangée de poteaux enfoncés dans le sol, un clayonnage horizontal de branches accroché à cette charpente et un hourdis de terre revêtu d’un enduit argileux. En Macédoine (Anza) et en Thessalie (Sesklo), cependant, des maisons du même type peuvent être construites en brique crue.Mais le Néolithique ancien est aussi l’époque où apparaissent des maisons quadrangulaires plus complexes. Connues seulement dans les régions égéennes, elles comportent généralement deux ou trois pièces, peut-être quelquefois davantage. Elles ne résultent pas de la transformation de maisons primitivement monocellulaires, mais correspondent à un plan originel, comme le montrent les vestiges trouvés à Knossos, à Néa Nikomédia et à Azmak, où aucune transformation n’est décelable. Il se peut, en outre, qu’il existe en Crète, dès cette époque, des maisons véritablement complexes, analogues à celles que l’on connaît, à une époque comparable, au Proche-Orient: mais la preuve ne peut pas en être faite pour le moment. De la Crète à la Thessalie, en tout cas, la construction est en brique crue sur un soubassement de pierre formé de moellons. Le soubassement est aujourd’hui, le plus souvent, le seul vestige conservé, mais la présence de la brique est assurée lorsqu’elle a été cuite, au moins partiellement, par un incendie (Knossos). Les briques sont parallélépipédiques et n’ont des dimensions constantes qu’à l’intérieur d’un même mur.Aux époques suivantes, l’évolution revêtira un caractère différent selon les régions. Dans les régions égéennes, et spécialement en Crète, on tendra à bâtir des maisons de plus en plus complexes. Dans les régions balkaniques, en revanche, les types déjà connus se stabiliseront et se maintiendront jusqu’à l’âge du bronze. Mais une autre évolution se produira en même temps. Les habitations du Néolithique ancien, en effet, sont implantées à plusieurs mètres les unes des autres, en ordre lâche. Dans quelques cas, cependant, il arrive déjà qu’elles ne soient séparées que par des venelles d’un mètre de large (Azmak) et surtout qu’elles présentent une orientation commune (Knossos, Karanovo, Azmak). C’est cette tendance au resserrement des habitations qui caractérisera précisément les époques suivantes: les maisons seront de plus en plus souvent implantées en ordre serré et séparées par des rues.L’utilisation des espèces végétalesLes vestiges végétaux rencontrés dans les fouilles montrent clairement que, dès le Néolithique acéramique, les espèces utilisées par l’homme sont les mêmes qu’au Proche-Orient et en Anatolie. Il s’agit avant tout de céréales et de légumineuses. Parmi les céréales, le blé tient une place prépondérante et les variétés les mieux représentées, en Crète (Knossos) comme en Thessalie (Argissa, Yédiki, Achilléion, Sesklo), sont l’engrain et surtout l’amidonnier; les blés nus n’apparaissent qu’à Knossos. L’orge, dont la présence est attestée à Franchthi (Péloponnèse) dès le Paléolithique et le Mésolithique, se rencontre en Crète et en Thessalie: il s’agit surtout de la variété à deux rangs et de la variété à six rangs, mais on trouve également une autre variété, plus rare, à quatre rangs. Le millet et l’avoine sont également représentés; cette dernière existait déjà à Franchthi au Paléolithique et au Mésolithique. Les légumineuses dont on retrouve les traces sont des vesces, des pois et des lentilles. Quelques fruits – glands et pistaches – apparaissent enfin.Pour le Néolithique ancien, les documents dont nous disposons sont plus nombreux, mais ils dessinent un tableau tout à fait analogue. Parmi les blés, l’engrain et l’amidonnier sont bien attestés dans le Péloponnèse (Franchthi), en Thessalie (Sesklo, Souphli), en Macédoine occidentale (Néa Nikomédia), en Bulgarie (face="EU Caron" アavdar, Kazanl face="EU Caron" オk, Azmak, Karanovo) et en ex-Yougoslavie (Vršnik, Anza); les blés nus se répandent en Bulgarie et en ex-Yougoslavie. Dans les orges, la variété à six rangs tend à supplanter les autres et la forme nue, probablement cultivée, est plus fréquente que la forme vêtue; pour le moment, cependant, elle n’apparaît guère au sud de la Macédoine. L’avoine est attestée de façon sporadique. Il en va de même pour le lin. Les légumineuses sont toujours des vesces, des pois et des lentilles. Les fruits, enfin, sont très divers: cornouilles, mûres, pommes, prunes, raisins sauvages, glands, noisettes, amandes, pistaches... La gamme des espèces utilisées est donc déjà celle que l’on retrouvera pendant toute l’époque néolithique. Elle ne sera sensiblement modifiée qu’au début de l’âge du bronze: l’introduction de la culture de la vigne et de l’olivier complétera alors les bases de la polyculture méditerranéenne.L’utilisation des espèces animalesDans ce cas aussi, les espèces exploitées par l’homme sont, dès la phase acéramique, les mêmes qu’au Proche-Orient et en Anatolie. Il s’agit avant tout du mouton et de la chèvre, secondairement du bœuf et du porc. Le mouton et la chèvre, qu’il est toujours difficile de distinguer l’un de l’autre à partir des vestiges osseux, sont bien représentés en Crète (Knossos) et en Thessalie (Sesklo, Argissa). Le bœuf et le porc sont attestés dans les mêmes régions. Le chien, dont on admet souvent qu’il a été domestiqué, en Europe et au Proche-Orient, dès le Mésolithique, apparaît en Thessalie et peut-être en Crète. Les espèces chassées sont extrêmement diverses, mais les plus fréquentes sont, comme au Paléolithique et au Mésolithique (Franchthi), le lièvre et les cervidés (cerf et chevreuil surtout; le daim est moins fréquent). Les poissons, les mollusques et les crustacés sont pêchés et consommés; on manque cependant d’indices tels que ceux qui, à Franchthi, paraissent souligner l’importance de la pêche au thon à l’époque mésolithique.Avec le Néolithique ancien, les documents se multiplient. La prédominance de la chèvre et du mouton est nette en Crète, en Thessalie et en Macédoine. Le bœuf est bien représenté en Grèce et dans les Balkans, le porc surtout en Grèce. Le chien sert parfois à l’alimentation humaine (Lerne). Le gibier est très varié (aurochs, renard, ours, sanglier, castor, tortues, oiseaux...), mais les espèces les plus recherchées sont toujours le lièvre et les cervidés. Ce tableau est donc déjà, là aussi, celui que l’on retrouvera aux époques suivantes dans les mêmes régions: une exploitation des espèces – ou un élevage? – de type méditerranéen, complétée par une chasse extrêmement éclectique.Les techniques: la céramiqueAucun indice ne permet de supposer que, comme cela s’est produit au Levant, une phase de tâtonnements a précédé l’apparition de la céramique proprement dite. Au contraire, lorsque celle-ci apparaît, au Néolithique ancien, en Grèce et dans les Balkans (civilisation de Star face="EU Caron" カevo-Cri ず), elle semble être d’emblée en possession des procédés techniques qui resteront les siens jusqu’à l’introduction du tour de potier, au début du bronze moyen (vers 2000 avant notre ère): modelage à la main, par empilement de colombins, sur un support mobile ou une tournette; cuisson sans four, en meule ou en fosse, à température relativement basse (de l’ordre de 700 à 800 0C); utilisation intentionnelle des phénomènes d’oxydation et de réduction.Le progrès technique représenté par la céramique ne doit cependant pas être surestimé. Les récipients en matières organiques (bois, coloquinte, écorce, vannerie, peau, cuir...) ne devaient en effet pas manquer aux époques antérieures, et l’introduction de ce matériau nouveau n’a guère pu ouvrir de possibilités vraiment nouvelles, en dehors d’une plus grande facilité de façonnage. La cuisson de la terre argileuse, d’autre part, avait été pratiquée dès la phase acéramique, et peut-être avant, pour la fabrication de figurines zoomorphes et anthropomorphes. Mais il n’en reste pas moins vrai que l’apparition de la céramique est, dans l’ordre technique, l’un des deux grands phénomènes datables de l’époque néolithique, le second étant l’apparition, postérieure, de la métallurgie («chalcolithique»). Elle est donc souvent considérée comme un caractère essentiel, constitutif, de la civilisation néolithique: elle achèverait ainsi le processus de néolithisation commencé avec l’exploitation de nouvelles espèces végétales et animales.L’interprétationAlors que, récemment encore, l’interprétation de ces observations paraissait aller de soi, on s’aperçoit aujourd’hui, de plus en plus, qu’elles sont en fait très souvent ambiguës et qu’en outre les concepts que nous utilisons à leur propos sont, dans certains cas, beaucoup trop schématiques.L’outillageDès la fin du Paléolithique supérieur, des outils microlithiques coexistent avec les types habituels. Ces microlithes, de forme souvent géométrique, caractérisent surtout, en fait, le Mésolithique et le Néolithique acéramique. Leurs usages sont multiples et sans doute incomplètement connus. Mais il est sûr que certains servent à équiper des couteaux à moissonner en bois de cervidé, qui sont les ancêtres des faucilles de métal du bronze récent. Des couteaux de ce genre, en effet, ont été trouvés en divers endroits: lorsque les microlithes sont en silex, ils portent en outre un lustre caractéristique, qui nous assure qu’ils ont bien été utilisés à moissonner des graminées. D’autres types d’outils, qui apparaissent au Néolithique acéramique, sont également liés à l’utilisation des céréales: ce sont des pilons et des mortiers, des meules dormantes et des broyeurs qui servent – entre autres usages – au pilage et au broyage des grains; des spatules ou des cuillères, qui leur sont parfois associées, permettent de recueillir la farine.Le problème est de savoir ce que prouve la présence de cette gamme d’outils nouveaux. On admet quelquefois qu’ils impliquent par eux-mêmes l’existence d’une agriculture constituée. Mais ils peuvent aussi bien correspondre, en fait, à un stade où l’homme utilise des céréales qui poussent à l’état sauvage sans intervenir, ou en intervenant peu, dans leur croissance et leur reproduction: les outils, dans ce cas, ne seraient pas différents de ceux que nous connaissons. En l’absence d’observations plus précises, on ne peut donc guère décider que cet équipement appartient à tel stade techno-économique plutôt qu’à tel autre.Les espècesL’une des bases de l’étude des débuts de l’agriculture est naturellement, dans le règne végétal comme dans le règne animal, la distinction entre les espèces sauvages et les espèces cultivées ou domestiquées par l’homme. Cette distinction est faite en fonction de la présence ou de l’absence de certains caractères morphologiques résultant de mutations. En simplifiant, on peut dire que l’absence de ces caractères est considérée comme le signe d’un statut inchangé, donc sauvage, tandis que leur présence est considérée comme celui d’un statut modifié, c’est-à-dire domestique. C’est à l’action humaine, en effet, que l’on attribue ces mutations ou, tout au moins, leur sélection.Or si la réalité des mutations n’est pas douteuse, si elles se produisent bien à des périodes où précisément l’homme commence à exercer une action sur certaines espèces, on n’a jamais pu faire la preuve qu’elles étaient dues à cette action. Et si l’on sait fort bien que l’homme a été capable de sélectionner certaines de ces mutations, on ignore à quel moment il a commencé à le faire. On ne peut donc pas être sûr que les critères morphologiques soient pertinents pour évaluer l’action de l’homme sur les espèces végétales et animales. Ils indiquent assurément la présence ou l’absence de certaines mutations, mais celles-ci ont fort bien pu se produire avant – ou, dans quelques cas, après – les débuts de cette action. Il est donc tout à fait possible que l’on ait surestimé l’importance de l’intervention humaine et que l’on ait daté trop haut ses premières manifestations. Quoi qu’il en soit, c’est aux recherches futures qu’il appartiendra de restituer la progressivité de l’action de l’homme sur les plantes et sur les animaux, d’en déterminer les modalités et d’en retrouver les étapes: nous n’en sommes encore qu’à entrevoir des possibilités, non à accumuler des certitudes.Les conceptsPar-delà cette ambiguïté des témoignages matériels, c’est la validité même des concepts utilisés qui doit être examinée avec soin. L’importance même des transformations de divers ordres que l’on regroupe sous le vocable de néolithisation ne doit pas être mise en doute, puisqu’elles ont effectivement marqué les sociétés humaines, d’une façon très profonde, jusqu’à la révolution industrielle. Mais nous ne sommes pas sûrs que ces transformations soient toutes historiquement nécessaires. Au nord de la Thessalie, par exemple, l’existence d’un Néolithique acéramique n’a nulle part été prouvée et l’on ne sait comment interpréter cette situation. Nous ne sommes pas sûrs non plus que les différentes transformations soient liées entre elles. On a cru pendant un temps, par exemple, que la tendance à la sédentarisation de l’habitat était une conséquence des débuts de l’agriculture et de l’élevage. Or il est de plus en plus clair, aujourd’hui, qu’elle leur est nettement antérieure, du moins dans les Balkans. Peut-être a-t-elle permis, justement, ces débuts, mais cela non plus n’est pas certain.La fabrication de la céramique, d’autre part, est souvent considérée, nous l’avons dit, comme un trait constitutif du Néolithique. Mais on ignore par quelles relations elle peut être liée – si elle l’est – avec les autres phénomènes de néolithisation et l’on est sûr, en tout cas, qu’elle n’apparaît qu’après eux. C’est donc au fond la réalité d’un processus global qui paraît incertaine. Plusieurs transformations, dont l’importance est capitale dans l’histoire de l’humanité, se sont produites à des moments qui, avec l’éloignement et l’imprécision de nos connaissances, peuvent paraître plus ou moins contemporains. Ces transformations ont en outre cumulé leurs effets. Ce sont là les raisons qui nous autorisent, en première approximation, à parler de néolithisation et qui ont conduit, pendant longtemps, à parler de «révolution néolithique», ainsi qu’à imaginer une colonisation progressive de l’Europe à partir du Proche-Orient. Mais il se pourrait que l’accélération, remarquable, de l’évolution technique et économique soit au fond le seul motif qui nous fasse croire parfois à une certaine cohérence de cette évolution.
Encyclopédie Universelle. 2012.